
Celui qui a, recevra encore, et il sera dans l’abondance; mais celui qui n’a rien, se fera enlever même ce qu’il a. Matt. 13, 10-17
On trouve ce type de verset dans la bible et, dans des contextes différents. Ceux qui me viennent à l’esprit concernent la gestion des talents (Matthieu 25) ou celle des mines (Luc 19). Ces contextes ont, par contre, un dénominateur commun : les paraboles. Ce type de discours intrigue, car, en plus d’être une image exprimant la réalité, la parabole demeure aussi une énigme aux yeux d’un non-initié.
Alors, pourquoi Jésus parle-t-il en parabole? Pourquoi le fait-il occasionnellement pour les «foules», les non-initiés? Fait-il pour autant la discrimination, l’injustice, le favoritisme?
Aux apôtres, aux disciples, aux initiés, Dieu a donné la capacité de connaître les secrets, les mystères. L’argent attire l’argent, dit-on. Les non-initiés sont dépouillés irrémédiablement.
Cette apparente discrimination n’est ni forfaitaire ni aveugle si on réalise que ces privilégiés ne sont autres que ceux qui font la volonté de Dieu en s’engageant à la suite du Christ. Faisant partie de sa famille, les disciples comprennent mieux du dedans ses messages qui, malheureusement, restent énigmatiques pour ceux qui sont dehors.
Par contre, tout cela ne peut pas avoir lieu sans que le Père, dans sa souveraineté le permette, sans qu’il tienne à respecter le libre arbitre de chacun.
En reprenant les paroles du prophète Isaïe, le message de Jésus peut se lire comme suit : «ce n’est pas moi qui tiens des propos mystérieux, énigmatiques, incompréhensibles. Ce sont ceux qui sont dehors, qui orientent mal leur intérêt, qui prêtent attention à autre chose que moi et qui, pour cela, ne comprennent pas, parce qu’ils ne se sentent simplement pas du tout concernés.