LE FIGUIER

Plutôt que de nous bloquer sur l’aspect de fin du monde évoqué dans l’évangile du jour, arrêtons-nous sur l’aspect d’achèvement, d’accomplissement sur lequel Marc attire notre attention et non pas destruction, car Jésus dit clairement qu’on le verra venir sur les nuées du ciel. C’est le moment grandiose et exultant de la moisson. Il n’est pas question de destruction, d’achèvement, mais d’accomplissement.

La comparaison du figuier introduit la question du quand, du jour et de l’heure de la venue finale. Jésus réagit contre la fébrilité, la fièvre dangereuse de ses contemporains qui attendaient la fin des temps pour bientôt. Il faut surtout s’appuyer sur la parole de Jésus : « Le ciel et la terre  passeront, mes paroles ne passeront pas. Quant au jour et l’heure de la venue finale, nul ne les connaît. »

Ce texte est plein d’espérance. Ceux qui enseignent la crainte, la peur de Dieu n’ont rien compris à l’évangile. Le Jour du Seigneur sera l’heure de la victoire remportée par le Christ qui vient nous sauver, l’heure de l’amour vainqueur pour l’éternité. Lorsque le Fils de l’Homme reviendra dans la gloire, il sera toujours un Dieu plein d’amour, de compassion, de sollicitude. Nous devons aborder la scène du jugement dernier avec une grande joie et avec une sérénité pleine de lumière puisque le Christ est venu sauver le monde. C’est la réponse du Père à notre prière : « Que ton règne vienne… viens Seigneur Jésus ».

Les malheurs arrivent et passent, les puissances de ce monde prennent de la force, puis disparaissent. Tout n’a qu’un temps. Dans toutes les périodes de l’histoire, comme dans toutes les familles, dans tous les gouvernements et dans toutes les vies, il y a quatre saisons. La cinquième saison viendra ! Mais ce n’est pas la fin de l’histoire, dit Jésus.

Il faut savoir garder bien vivante cette espérance qui est en nous! À travers tout ce que nous vivons, le Christ nous offre une vision pleine d’optimisme. « Je suis la résurrection et la vie ». « N’ayez pas peur, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps. »

Il y a des personnes qui semblent destinées à avoir peur toute leur vie, mais pas le chrétien. Le texte d’aujourd’hui est une invitation non à la peur mais à l’espérance. Il se termine avec la belle Parabole du figuier : « Quand ses branches reverdissent et que sortent les feuilles, vous savez que l’été est proche. »

On n’a vraiment rien compris à la pensée de Jésus quand on se fait «prophète de malheurs ». « Lorsque tout cela arrivera, sachez que le Seigneur est proche, qu’il est à votre porte. » Le christianisme sans cette espérance n’est pas le christianisme. C’est le message d’espérance de notre évangile aujourd’hui.

Yvon Cousineau, c.s.c.

© 2018. Paroisse Très-Sainte-Trinité de Rockland

Suivez nous: