Se retirer pour mieux réfléchir, voilà ce que disait ma mère : « Monte à ta chambre, retire-toi pour réfléchir à ce que tu pourrais faire ». Qui plus est, je me rappelle d’une personne que j’allais visiter en prison, elle me disait souvent. « Ici, j’ai le temps de réfléchir. »

Nous retrouvons aujourd’hui Jean Baptiste en prison. Il a du temps pour réfléchir. Et le doute l’envahit, l’assaille de tous bords de tous côtés. « Es-tu, cher cousin, le Messie? » Va-t-il livrer la marchandise?

Le grand Saint Augustin disait dans un de ses écrits : « Comment Jean a-t-il pu désigner l’agneau et se demander maintenant s’il est le Messie.»

La meilleure réponse de Jésus est de lui faire savoir qu’il doit regarder autour de lui. Rapportez-lui : « Ce que vous entendez et voyez : les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent et les morts ressuscitent… » Qui plus est : « La bonne nouvelle est annoncée aux pauvres.» La patience est une vertu passe-muraille. Saint Jacques nous redit que le cultivateur attend les produits précieux de la terre avec calme et persévérance.

Cette patience doit s’échelonner tout au long de notre année. Il faut ajouter un fil conducteur au travers de tous les évènements de notre vie. Vive la fête de la Saint-Jean, vive le temps des fêtes, vive la Saint-Valentin, vivent les vacances, vive le temps des cadeaux. Tout cela est merveilleux à la condition que nous ajoutions la saveur de l’évangile dans les moments importants qui colorent notre vie.

Yvon Cousineau, c.s.c.

© 2018. Paroisse Très-Sainte-Trinité de Rockland

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